vendredi 5 septembre 2008

Energie, développement durable : le choix du progrès

Le projet de loi relatif au Grenelle de l’environnement rappelle les engagements des chefs d’Etat de l’Union Européenne en matière de lutte contre le changement climatique : le 3 fois 20 :
20% de réduction des émissions de gaz à effet de serre.
20% d’augmentation de l’efficacité énergétique.
20% d’augmentation des énergies renouvelables.
Réduire de 20% les émissions de gaz à effet de serre est le seul des trois engagements qui a un véritable impact écologique. L’augmentation inéluctable des prix du gaz et du pétrole aura une incidence qui devrait permettre d’être plus exigeant vis-à-vis de cet engagement, car il représentera une véritable taxe carbone. Mais imposer 20% d’énergie renouvelable, en France, n’est pas un objectif écologiquement intéressant contrairement à d’autres pays. Toujours en France, l’utilisation des énergies renouvelables pour la production d’électricité, n’est intéressante ni pour le climat, ni pour l’indépendance énergétique. Ce n’est pas le cas pour les pays qui utilisent les ressources fossiles pour cette production. Dans ces pays, chaque kWh produit par de l’énergie renouvelable réduit automatiquement les émissions de CO2. L’Union devrait se donner un seul objectif, celui de diminuer ses rejets de gaz à effet de serre, et laisser la liberté aux pays membres d’améliorer l’efficacité énergétique ou de recourir aux énergies renouvelables pour atteindre cet objectif. Pourquoi demander à tous les pays le même pourcentage de réduction ? Il est plus équitable et plus efficace de moduler ce pourcentage en fonction des rejets actuels par habitant de chaque pays, afin d’arriver, à terme, à un rejet uniforme pour chaque Européen.

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